« L’amour fini a toujours besoin de radoter. »
Samira El Ayachi

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Romans traduits par Laetitia Devaux

Claire LOMBARDO

Tout le bonheur du monde
Rivages

2 | 703 pages | 04-05-2021 | 24.9€

Cinquante ans de vies en Amérique, de 1970 à nos jours, une chronique de la famille Sorensen. Marylin et David, les parents, s’aiment comme au premier jour, un amour et un désir intacts, un bonheur partagé. Un bonheur parfois handicapant pour leurs quatre filles (« … sont tellement heureux qu’ils me donnent envie de me mettre la tête dans le four. »). Comment ces quatre là vont-elles trouver leur place : Wendy, « pyromane de sa vie », reine des addictions, Violet, celle qui paraît parfaite mais dont le secret – partagé avec Wendy – réapparaîtra des années plus tard, Liza prof à l’université et la petite dernière, Grace souvent dans la difficulté mais adepte du mensonge, « Quand on était la benjamine, c’était les aînées qui plaçaient la barre ». « Tout le bonheur du monde » relate donc la saga des Sorensen, le couple parental central, l’adolescence de leurs filles, leur passage à l’âge adulte, les rivalités, soutiens, disputes, jalousie, entraides, rires et pleurs mais toujours l’amour… Le secret de Violet prendra la forme de Jonah, un adolescent de quinze ans, qui bousculera l’équilibre familial et permettra de suivre les réactions de David et de ses femmes. Drôle, émouvant, vif, rythmé, une vraie saga entre passé et présent à découvrir en attendant son adaptation cinématographique.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Tout le bonheur du monde"

Fiche #2685
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Laetitia Devaux


Vivian GORNICK

La femme à part
Rivages

1 | 158 pages | 07-08-2018 | 17.8€

Vivian Gornick aime les villes, l’urbain et particulièrement New York et Manhattan (« La plupart des gens qui vivent ici ont besoin – en grande quantité – des preuves de l’existence humaine, et ils n’en ont pas besoin de temps en temps, mais chaque jour. C’est de ça dont ils ont besoin. Ceux qui s’exilent dans des villes plus sages sont capables de s’en passer. Pas ceux qui viennent à New York. »). Alors la ville lui sert de confidente et elle nous entraîne dans ses pérégrinations new yorkaises accompagnée de son ami homo. Ils se sentent tous les deux différents (« Je n’étais ni dans le monde ni en moi. ») et ont l’œil aiguisé. Ils observent précisément la faune de chaque quartier et rendent compte de leurs avis et impressions, captent les émotions. Mais dans le même temps, elle s’interroge sur son vécu, sur ses combats, ce qui la représente, parle de ses passions notamment pour la littérature (le texte est étayé de remarquables citations), de la liberté, du féminisme, de la solitude autant redoutée que souhaitée. Un joli double portrait d’une femme exceptionnelle et d’une ville qui l’est tout autant.

Ecouter la lecture de la première page de "La femme à part"

Fiche #2192
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Laetitia Devaux